Sparring Général à La Courtille
- Marine Cottarel
- 25 avr. 2024
- 2 min de lecture
Vendredi 23 Février : 26 rue Jacques Vaché, Saint-Denis. J'ai rendez-vous au gymnase La Courtille avec le coach Djibril dans la salle dojo du dernier étage : il organise un sparring général pour le club Lumpini, tous gymnases confondus. Je monte les marches et ouvre la porte. Aussitôt entrée dans la salle, une vague de chaleur m'envahit. Les combattants sont déjà en action et il y en a beaucoup. Le bruit des chocs et des pas font légèrement trembler le sol. Je salue le coach, et j'enlève vite mon manteau et mon sac pour ne pas faire un malaise. Je transpire déjà. J'aurais du m'habiller plus léger. Ensuite, j'essaye de trouver une place pour défaire mon matériel. Pas simple. Il y a tellement de gens que les affaires débordent au sol ! Mais je me débrouille. Certains croient que je suis là pour faire des photos et me demandent de les prendre. Mais je dois rester concentrée : je suis là pour capter du mouvement, ma spécialité, et je n'ai qu'une heure pour faire un bon reportage.
A peine débarrassée du cache de mon objectif, voilà que la buée, inonde tout le cadre. Impossible de filmer, il faut ouvrir les fenêtres pour retrouver une image décente et nette sur mon capteur.
Je suis contente de ce que je filme. Même les nakmuays avec peu d'expérience sont bien mis en valeur. J'essaye de montrer le plus de profils possible et de ne pas montrer toujours les plus agiles. L'heure tourne.
Je commence maintenant à prendre mes marques et me mets à distance pour filmer les gens au ralenti. Mais je ne peux pas rester éternellement en retrait. Il va falloir que je m'immisce au milieu des boxeurs. Pour l'instant ce que j'ai ne me convient pas assez.
Plus je veux capter des images impressionnantes, plus je dois me rapprocher des combattants et plus je dois être sur ma garde (sans mauvais jeu de mots) pour conserver ma caméra en un morceau. J'échappe de justesse parfois à la catastrophe ! Mais je suis toujours debout. J'esquive telle une boxeuse et tente d'anticiper les mouvements brusques et violents de certaines personnes prises dans l'émulsion du sparring. C'est un tournage, sportif, c'est le cas de le dire, et il faut avoir un bon jeu de jambes.

Lumpini Muay Thaï, 2024, La Courtille
Je suis hyper à l'aise. Avec mon stabilisateur et mon grand angle (11mm), je fais des grands pas autour des boxeurs pour donner une impression d'immersion et de navigation aléatoire au milieu d'histoires de combats différentes. Mais... Boom ! J'ai été surprise. Ma caméra est touchée. Un grand garçon a envoyé un direct gauche et l'a touchée. Mon dieu. Vite. Je regarde. Elle n'a rien. Ouf. Le coup était rapide, mais léger et elle est toujours dans mes mains. Tout va bien. J'ai fait le pleins d'images ludiques et spectaculaires.
Ma séance de sport est faite, je transpire presque autant que les gens du club, heureuse de ce que j'ai filmé. Une petite photo de groupe pour le souvenir du moment et le tour est joué !
Alors, vous pensez quoi du résultat ?
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